Le lancement du projet ANR RESBIOBAT a eu lieu le 14 mars à l’Université Gustave Eiffel à Champs sur Marne !
Posté le 13 avril 2022 dans Actualités
Dans la continuité du projet ANR précédent RESBATI, l’objectif est d’identifier in-situ la résistance thermique de parois fortement isolées et des parois bio-sourcées. Pour cela, nous étudirons une approche inter-disciplinaire exploitant des modèles physiques, des simulations numériques et des mesures.
Consortium du projet: Université Paris Est Créteil (CERTES), LNE, CSTB, Cerema, THEMACS Ingénierie, Université Gustave Eiffel.
Mesure in-situ de RESistance thermique de parois fortement isolées et de paroisses BIO-sourcées de BATiment
Dans un contexte de rénovation énergétique et environnementale, des avancées majeures sont attendues et nécessaires dans le secteur du Bâtiment. Pour les bâtiments existants, la réduction des consommations énergétiques passe par une meilleure évaluation de la performance énergétique des bâtiments et leur amélioration par des actions de réhabilitation. Une attention particulière doit être portée à l’évaluation et au contrôle in situ des performances thermiques des bâtiments avant et après une action de réhabilitation afin de prévenir d’éventuelles malfaçons et ainsi d’obtenir un bâtiment aux performances attendues. La construction doit également être « durable », c’est -à-dire avec un faible impact environnemental en utilisant des matériaux locaux à moindre impact sur les ressources naturelles. Le béton de chanvre et la terre crue sont des matériaux particulièrement prometteurs. Dans ce projet, nous proposons une solution technique interdisciplinaire combinant modélisation physique, simulation numérique et mesures pour une meilleure caractérisation in-situ des performances énergétiques des murs conventionnels et biosourcés.
Le contrôle de la résistance thermique des murs (indicateur du niveau d’isolation) par mesure in-situ sur des bâtiments neufs ou en rénovation est une demande croissante. Nous avons choisi de nous focaliser sur l’échelle du mur afin de proposer une solution facilement déployable et peu intrusive. Ainsi, le précédent projet ANR nommé « RESBATI » a abouti à une solution technique précise pour l’isolation des murs dont la résistance thermique est inférieure à 4 m2K.W-1 [Koenen 2019, Ha 2020a]. Le dispositif de mesure développé consistait en une sollicitation active de la paroi par un échauffement local constant, pour mesurer ses réponses en flux et en température puis pour déterminer sa résistance thermique à l’aide de méthodes d’identifications (inverse).
L’objectif de ce nouveau projet est d’étudier les murs hautement isolés et d’autres types de murs durables composés de produits hygroscopiques biosourcés (fibre de bois, ouate de cellulose, béton de chanvre) [Gourlay 2017, Moujalled 2018, Piegay 2020, Akkurt 2020] et terre crue.
Pour tenir compte des effets thermiques transversaux dans ces types de murs, dus notamment à leur épaisseur plus importante, les modèles thermiques RC et 1D ne sont plus adaptés. Les modèles 2D ou 3D seront privilégiés.